I want to know you it's not a crime [October]

J'avais eut une vie plutôt mouvementé depuis ces 35 dernière années. J'avais fais une fugue, j'étais tombé enceinte par inadvertance et j'avais fait de la prison. Mais sinon tous va pour le mieux. Ah oui, je vous ai pas dis, je me suis jamais occupée de ma fille. Sauf que c'est derniers temps, j'ai envie de le connaître, de voir ce qu'elle est devenu et voir aussi si elle n'a pas une vie aussi pitoyable que la mienne. Je l'avais rapper deux fois: la première parce qu'il fallait que je lui parle et la deuxième pour lui proposer de passer un moment ensemble, histoire d'avoir une première approche avec elle. Elle m'avait dit qu'elle viendrait peut-être. Après tous, je le comprenais si elle ne voulait pas venir. Je ne m'étais jamais occupé d'elle donc pourquoi voudrait-elle me voir? Néanmoins, je lui dis de me rejoindre vers 14h à Hyde Park. Moi, de mon côté, je m'étais habillé: j'avais sortir un short en toile blanc et un haut bustier noir. Il faisait chaud et s'était des vêtements qui m'allait plutôt bien. Physiquement, je ne faisait pas trop 43 ans donc je pouvais me permettre de m'habiller un peu à la mode mais sans trop en abuser. Je boucla mes cheveux et laissa juste l'espèce de mèche que j'avais sur le côté lisse. Je ne mis un coup de mascara. Il devait être 12h, quand je sortis de chez moi. Je pris le métro direction Picadelly Circus, histoire de manger un morceau. Je me pris un hot dog puis commença à arpenter les rues jusqu’à que je trouve un bus qui allait m’emmener à Hyde Park. Une fois la-bas, j'avais finis mon Hot Dog, je décida de faire un petit tour dans le parc. Il n'y avait pas grand monde et s'était un coin tranquille. Je m'assis sur un banc à l'ombre en regardant les quelques personnes qui passaient devant moi. Je me posais toutes sortes de questions: est-ce que je vais la reconnaître? Est-ce que notre rencontre va bien se passer? Est-ce qu'elle va m'en vouloir? Est-ce qu'elle acceptera je m'occupe d'elle même si maintenant, elle doit être en âge de se débrouillé toute seule. Plus je me posais de question, plus je stressais. Je l'avais connu étant tout bébé, pourquoi ne m'étais-je pas battu plus pour la rendre heureuse et la garder près de moi? Puis, complètement plongé dans mes pensées, je vis une jeune fille blonde qui attendait sur un banc non loin de là. Je commençai à paniquer. Que faire? Allez la voir? Et après je lui dirais quoi: "Salut je suis ta mère!". Non, non, et non, il fallait que je trouve autre chose. Je l'observais. M'avait-elle vu? Je n'en savais rien. Puis prenant mon courage à deux mains, je m'avançais vers elle. Une fois, a sa hauteur je lui demanda:

- Je peux m'assoir à côté de toi?

Mais quelle idiote je pouvais être parfois. J'attendis néanmoins sa réponse. Si sa se trouve, ce n'était pas elle. Enfin quoi que je trouvais qu'elle avait les même yeux que moi et ce sont des signes qui ne trompent, en général, pas.

I want to know you
it's not a crime

Elle m'avait appellé. Une seconde fois. Et je me demandais bien pourquoi j'avais accepté. Pourquoi est ce que j'avais accepté. JE suis restée à regarder le téléphone plusieurs minutes après cet appel. Nous nous retrouverions à Hyde Park. Un endroit grand, ou nous étions sûrs de voir du monde. Je ne savais pas qui elle était. Elle disait être ma mère. Ma génitrice en tout cas. Mais … je n'avais aucun souvenir d'elle. C'était qu'une étrangère pour le moment. Et en même temps, j'avais cette curiosité. La même curiosité qui étreint tout les enfants adoptés je pense. De vouloir voir si c'est vrai. Quels points communs elle a avec moi. Dubitative. J'avais peur que ça me marque plus que je ne pourrais le penser. Je n'en avais même pas parlé à Mark. Non lui en ce moment … il faisait des cachotteries. Alors moi aussi. Et puis j'avais besoin de le faire pour moi. Sans en parler à personne. Je ne l'avais même pas dit à mes parents … à qui je dis d'habitude pourtant tout.

Je soupirais. C'était le grand jour. Je ne savais pas comment je devais me présenter, comment je devais m'habiller. Je ne savais pas non plus comment je devais me comporter. J'avais emprunté la moto de Mark cet après midi. Sans lui expliquer en détails pourquoi, mais il avait accepté. J'avais donc mis un pantalon de cuir un débardeur noir et attaché mes cheveux. Pour faire de la moto quoi.

J'arrivais en avance. Comme toujours. J'étais nerveuse comme jamais. J'en venais à me demander pourquoi est ce que j'avais accepté. Assise sur un banc j'étudiais toutes les femmes blondes qui passaient. Parce que oui, je supposais qu'elle devait bien ête blonde. Je devais tenir ma couleur de cheveux d'elle. Ou de mon géniteur. Ah peut être. Je ne savais pas. J'étais perdue. Et pour une fois ces dernières semaines, je ne pensais qu'a ça. Exit le cambriolage, Exit Mark et ses cachotteries … juste elle, il n'y avait qu'elle qui comptait. Je réalisais que je ne connaissais même pas son nom. Je soupirais d'impatience, mêlée à la crainte. Puis j'entendis « Je peux m'asseoir à côté de toi » je me retournais vers la jeune femme blonde. Et ce fut le choc. C'était elle. C'était certain. Je ne pourrais pas vous dire pourquoi ni comment mais je le sentais. Elle était belle et semblait avoir été molestée par son passé. Elle ne faisais pas son âge. Je ne le connaissais pas, mais si j'avais vingt cinq ans elle avait quand même une vingtaine de plus? Peut être? En tout cas elle était très jolie.

Je me mis un peu à baffouiller. « Heu oui … vous heu tu, heu oui, asseyez vous. » je me décalais un peu pour lui faire de la place mais surtout pour être en action et oublier mon bafouillement. J'étais d'habitude sûre de moi, mais vous me pardonnerez ma gêne aujourd'hui, au vu de la situation. Je plongeais mon regard dans le sien je ne savais pas pas ou commencer. « Co … comment est ce que tu as su que c'était moi? » demandais-je d'une petite voix inhabituelle. La voix d'une gamine face à sa mère.

J'étais aller la voir. J'étais peut-être passé pour une idiote en lui demandant si je pouvais m'assoir mais qu'importe. Je m'assis à côté d'elle. Je souris quand je la vis bafouiller. Quand je l'avais connu, elle était toute petite, minuscule. Bon peut-être pas minuscule mais s'était encore un bébé. Je la voyais enfin, grande, belle et plus ou moins sûre d'elle. Je continuais de la regarder puis, je lui dis:

- T'inquiètes pas, tu peux me tutoyer. Je vais pas te faire une crise parce que tu me tutoie.

Je savais que sa pouvait la gêner de me tutoyer vu qu'elle ne me connaissait pas. Mais après tous, s'était ma fille. Et on est plus au 15e siècle, chez les aristocrates où tous le monde se vouvoie. Elle me demanda comment j'avais su que s'était elle. Ah sa! Allez savoir! Il a peut-être des choses qui tombent sous le sens, vous ne croyez pas? Sa me faisait chaud au cœur de la voir après tant d'année de séparation. Bien sur, elle ne devait se souvenir de lorsqu'elle n'était qu'un bébé et je crois qu'il ne vaut mieux pas qu'elle s'en souvienne. La façon dont nous l'avons traité Joe et moi... Maintenant, j'avais changé. On peut dire que j'étais devenue plus mûre et que je me sentais responsable de l'avoir laissé comme sa à d'autre gens. D'accord, ils se sont peut-être bien occupé d'elle mais je n'avais pas envie qu'ils continuent. En plus de cela, je ne les avais jamais vu. Au bout de quelques minutes, je lui répondit:

- J'ai remarqué que tu attendais toute seule, que tu avais les même yeux que moi et puis il y a peut-être l’instinct maternelle qui a joué son rôle.

Je marquai une pause puis j'ajoutai par la suite:

Je doute que tu te souviennes de moi parce que tu étais vraiment petite. Qu'est-ce que tu es devenu maintenant?

Je ne savais pas vraiment par quoi commencer. J'avais tellement de question à lui poser et je pense que de son côté s'était pareil. Peut-être qu'elle voudrait que je lui raconte pourquoi elle a été adopté et à ce moment là, il faudra que je lui dise toute la vérité: la fugue, la rencontre avec Joe, comment j'étais à l'époque... Et s'était le genre de sujet que je préférais éviter pour l'instant. J'attendis sa réponse tout en la regardant et en regrettant de ne pas l'avoir élevé moi-même. J'espérais au fond de moi, qu'elle ne m'en veuille pas et qu'elle essai de se mettre à ma place même si cela pouvait s'avérer difficile.

I want to know you
it's not a crime

J'étais un peu perdue. Je ne savais pas comment réagir. Je me souvenais d'un exercice que Mark m'avais appris un jour au tae kwon do. Pour me calmer. Pour m'aider à me recentrer. Je fermais les yeux doucement et me mis à respirer doucement en me focalisant sur quelque chose de positif. En l'occurrence. Mon futur mariage. Et ça marchait, ça marchait toujours.

Je la regardais. « désolée je suis un peu impressionnée. Heu oui je vais essayer de vous … te tutoyer. » je hochais de la tête. Puis à la question de comment elle m'avait reconnue elle répondit sincèrement. C'est vrai, j'attendais seule, et maintenant qu'elle le disais, il était vrai que nous avions les mêmes yeux. Instinct maternel? Peut être, mais je ne savais pas vraiment ce que ça voulait dire. Parce que je ne me souvenais pas du tout d'elle. Je lui souris un petit peu gênée puis avouais. « Hm peut être un peu pour la même raison que j'ai su que c'était toi quand je t'ai vu pour la première fois … » je laissais la phrase en suspens. Oui je l'avais tout de suite senti. C'était elle, c'était certain.

Je rougis légèrement et regardais mes pieds qui traçaient des cercles invisibles au sol. « Non je ne me souviens pas du tout de toi. Je … J'étais trop petite. »

Au'est ce que j'étais devenue? Bonne question, qu'est ce que je devais lui dire? Je relevais mon regard sur elle. « Hé bien heu. J'ai été adoptée par une charmante famille. J'ai été bien élevée » je ne pensais même pas qu'elle pourrait prendre ces phrases mal, enfin elle ne le prendrait peut être pas mal, mais je ne le disais pas de manière ironique ou même pour la blesser, je faisais juste un petit constat des chose. Un état des lieux de ma vie en somme. « Heu je suis devenue pharmacienne. Oh ce n'est pas grand chose mais je n'ambitionne pas plus, à part avoir une pharmacie à moi un jour. Je ne rêve pas de grandeur, j'aime mon métier. » je souris doucement puis posant mes yeux sur ma main gauche où luisait ma très jolie bague de fiançailles j'ajoutais « Et puis je suis fiancée. Je vais bientôt épouser l'homme de ma vie. » je la regardais, j'essayais de déceler les émotions sur elle. Mais c'était dure, elle était tout de même une étrangère encore. Et pourtant en sa présence, actuellement, je ressentais une telle sérénité. Comme si … tout allait bien aller maintenant. Que tout allait retomber à sa place. Et je ne savais pas qu'en penser. La dernière fois que j'avais ressenti ça ça avait été à ma rencontre avec Mark. Et en effet, tout s'était très bien passé. C'était étrange.

Après quelques minutes je me décidais à poser la question qui me brûlait les lèvres. Je ne savais rien de mon adoption. Ni de ce qui s'était passé. J'avais pourtant eu un an et demi, mais il semblerait que ça ait été bloqué dans ma mémoire. « Dis pourquoi est ce que tu as attendu tout ce temps pour venir me voir? Tu as fais quoi tout ce temps? Je … je ne sais rien de toi. Je ne sais même pas ton nom ni ce qui s'est passé? »

Je plongeais mon regard dans le sien. Il brillait d'honnêteté. Et j'espérais aussi entendre la vérité sortir de sa bouche. Même si je ne pourrais pas savoir si c'était réellement la vérité. J'avais besoin de réponses à mes question. Mais pour le moment je voulais surtout en savoir plus sur elle, moi, sur comment ça s'était passé surtout. Mais j'avais besoin d'un remontant. Je regardais en coin le vendeur de café. « Est ce que tu veux un café? Je crois que moi j'en aurai bien besoin. »

Je continuai de la regarder. Je pu remarquer qu'elle avait un peu de mal à me tutoyer. D'un côté, s'était normal vu qu'elle ne me connaissait pas. Et puis, s'était plus facile pour moi de la tutoyer vu qu'elle était plus jeune et que je me souviens plutôt bien de l'époque où je l'ai plus ou moins élevé. Puis elle commença à me dire qu'elle avait été bien élevé par sa famille d’accueil, ce qui me fit un petit pincement au cœur mais je ne le fit pas paraître. Elle me dis ensuite qu'elle était pharmacienne et qu'elle voulait avoir sa propre pharmacie et ensuite qu'elle allait se fiancée. Elle avait l'air d'avoir eût une belle vie si on en lève l'année et demie passé avec Joe et moi. Je lui répondis:

- C'est super que tu épouses l'homme de ta vie. Félicitation, je suis super heureuse pour toi.

Je lui souris. J'étais vraiment sincère. Puis par curiosité, je lui demandai:

Il s'appelle comment ton fiancé?

Je me doutais que je le connaisse mais on ne sait jamais. Peut-être avais-je déjà entendu parler de lui. Qui sait? Puis, elle me demanda ce qu'il s'était passé pourquoi, j'étais pas venu la voir et comment je m’appelais. S'était l'instant que je redoutais le plus. J'avais peur de sa réaction mais je devais lui dire la vérité, toute la vérité. Puis elle me demanda si je voulais un café. J'acquiesçai et nous nous dirigeâmes vers le vendeur de café. Je lui paya le sien puis nous commençâmes à marcher dans Hyde Park. Je pris une profonde inspiration puis me lança:

- Mon véritable nom est Marla Carlson mais je me fais appelée Marla Stewart. Je vais être franche avec toi sur ce qui s'est passé: je devais avoir 16/17 ans lorsque j'ai décidé de fuguer de chez moi. Si tu me demandes pourquoi, à l'époque j'étais un peu... perturbée et je suis partis. J'essayais de survivre: je n'avais pas beaucoup de sous et je ne travaillais pas. Pendant quelques mois, je suis passé de mauvaises rencontres en mauvaises rencontres. Puis j'ai rencontré Joe, ton père biologique. Je crois que cette rencontre a été la pire de ma vie. Il me battait et me traitait comme si je n'étais rien. Et je suis tombé enceinte de toi. Lui ne voulait pas de toi et pour être franche, j'avais à peine 18 ans et j'étais pas partante pour te garder. Joe ne s'est jamais occupé de toi, moi je te donnais à manger et j'essayais de te calmer quand tu pleurais mais je ne savais pas comment m'y prendre. Mes parents je ne les ai plus revu donc impossible d'obtenir l'aide de qui que se soit. Un an et demi passa, et ne supportant plus Joe, j'ai décidé de le tuer. Il n'y avait que toi, Joe et moi dans la maison se soir-là mais ce n'est pas moi qui l'est tuer. Je suis allé en prison te laissant à cette famille. Je ne les avais jamais vu. De toutes façons, je ne pouvais rien faire puisque j'allais en prison. Au bout de quelques années avec l'une des colocataires de prison, on s'est échappé et j'ai retrouvé ta trace. Je me suis a travaillé et j'ai changé de nom. Cela fait quelques mois que je te surveille de loin pour voir si il ne t'arrive rien et crois moi si j'avais pu venir avant je l'aurais fait...

Je buvais une gorgée de café et regardais le sol en attendant sa réaction. J'avais peur qu'elle prenne mal le fait qu'à l'époque je ne voulais pas d'enfant et j'avais peur qu'elle m'en veuille de l'avoir laisser à sa famille d’accueil mais il a eût une meilleure vie qu'avec moi. J'avais les larmes aux yeux quand je repensais à Joe qui m'avait traiter comme du poisson pourri. C'est limite si je ne me détestais pas de l'avoir abandonner et de ne pas m'être occupé plus d'elle.

I want to know you
it's not a crime

« Merci beaucoup » mes questionnements sur Mark revenaient un petit peu, mais je ne voulais pas les énoncer. Je ne la connaissais pas assez, et déjà j'avais du mal à les énoncer à voix haute à Kloé ma meilleure amie … « Il s'appelle Mark. Mark Dayton, c'est un professeur de Tae Kwon DO, je ne pense pas que tu le connaisse » peut être après tout. Les cours de Mark étaient assez réputé. Et c'était bien normal. C'était un professeur très doué.

Si je pensais qu'avant je ne pouvais pas être perdue plus qu'avant de la voir ça n'était pas le cas. Je soupirais. Je l'écoutais parler. Après tout c'était moi qui lui avait demandé de me raconter ce qui se passait. Plus elle racontait son histoire plus j'étais surprise. Je ne pensais même pas à boire mon café tellement ce qu'elle me disait me surprenait. Ainsi j'avais été une erreur. Un accident. Elle n'avais pas eu une vie facile il semblerait les mauvais choix niveau mecs. J'eus un frisson en apprenant enfin le vrai nom de mon père, Joe. Un nom commun, mais au comportement peu commun il semblerait. Je la comprenais presque. Et je me disais que j'avais bien fait d'avoir pu être adoptée. Je me demandais ce que j'avais pu ressentir dans ces moments là. Est ce que ça m'avait affecté?Au niveau psychologique certainement mais je n'en avais aucun souvenir.

Il ne s'était jamais occupé de moi. Elle non plus ou en tout cas un peu plus que lui il semblerait. Mon coeur battait à tout rompre et je sentais une boule dans mon estomac. Peut être qu'en fait je n'avais pas vraiment voulu savoir ce qui s'était passé. J'aurais du me taire. Ce qui me perturba le plus dans son histoire ce fut une phrase « Il n'y avait que toi, Joe et moi dans la maison ce soir-là, mais ce n'est pas moi qui l'ai tué » je la regardais les yeux grands ouverts. Mais … je la laissais continuer son histoire. Sa peine de prison, son évasion et sa réhabilitation dans la société. Et le fait qu'elle me surveille depuis plusieurs mois. Elle disait qu'elle serait venue me voir plus tôt si elle avait pu. Je la regardais je ne savais pas trop quoi dire.

« Marla Stewart … » dis-je pour essayer de me dire que c'était son nom. « Je vois, ça n'a pas du être facile … mais … comment est ce que Joe a été tué par balle si on n'était que trois et qu'elle n'avait pas tiré. » je la regardais l'air interrogateur « Il s'est suicidé? »

Ce nom me disait quelque chose mais je ne savais pas où j'aurais pu l'entendre. Je ne me souviens pas l'avoir et pourtant il me semblait familier. Je continuai de regarder parterre. Je lui avais raconter plus tôt que prévu ce qu'il s'était passé il y a 25 ans en arrière. J'avais les larmes aux et j'essayai tant bien que mal de refouler la boule qui coinçait dans ma gorge. J'essayai de respirer normalement. Je ne devais pas pleurer. Pas devant elle en tous cas. Je me devais d'être forte comme une mère lorsqu'elle est avec ses enfants. Je réussit un peu à calmer cela au bout de quelques minutes. Je relevai la tête lorsqu'elle me posa la question de qui avait tuer Joe? Que pouvais-je lui dire? Je n'allais quand même pas lui dire que s'était elle surtout que je ne savais si elle avait reçut ou non ses pouvoirs. Je réfléchis puis je répondit:

- Je ne sais pas... C'est quelque chose qui l'a tuer. Personne n'en a jamais rien su.

Je ne savais pas si elle allait me croire. Je ne voulais plus qu'elle pose de questions sur cette période de ma vie. De notre vie. Néanmoins, je comprenais qu'elle puisse vouloir obtenir des réponses. Je pense qu'à sa place j'aurais été comme elle. Que pouvais-je lui dire d'autre? Je m'arrêta quelques instants puis lui dit:

- Tu sais, tu n'es pas obligé de me croire. Je sais que pour toi cela ne doit pas être facile à entendre mais tu m'as demander des réponses, je te les ai donner. Après j'espère juste que tu feras la différence entre la fille paumée que j'étais à 18 ans et maintenant...

Je la regardais. Je voulais savoir comment elle allait réagir. Allait-elle le prendre bien? Allait-elle m'accepter? J'étais complètement perdue mais j'essayais de ne rien laisser paraître.

I want to know you
it's not a crime

Elle semblait si sincère. Et je ne pouvais pas m'empêcher de me demander si elle était vraiment en train de me dire la vérité. Je l'espérais parce que sinon c'était cruel. Très cruel. Mais quand même on ne peut pas inventer une histoire pareille, non ? C'était vraiment trop … trop quoi. J'avais envie de la prendre dans mes bras. Son histoire était touchante. Enfin son histoire. La mienne aussi quelque part. Et je voyais bien qu'elle avait beaucoup d'émotion à le dire. A le raconter. C'était pas quelque chose de facile pour elle. Et je pouvais le comprendre vu ce qu'elle me disait.

« C'est bizarre » dis-je doucement quand à la mort mystérieuse de Joe. Mais je ne voulais pas en savoir beaucoup plus. Cet homme avait été un salaud. Mon géniteur peut être bien. Mais il l'avait mal traitée. Il ne s'était jamais occupé de moi. Il était certainement à sa place là où il était. Il était mieux ainsi, qui et quoi que ce soit qui l'ait tué. Et nous étions bien mieux sans lui. Alors pourquoi en parler encore. « Mais je suppose que les choses sont mieux ainsi. Pour tout le monde »je me demandais l'epace de quelques secondes si elle avait déjà aimé Joe. Mais ça ne me regardais certainement pas du tout.

Je marchais doucement à ses côtés. Prenant lentement quelques gorgées de café de temps à autre. « Non je te crois. Je … je ne sais juste pas quoi penser de tout ça. Pourquoi mes parents ne m'ont jamais parlé de toi. Que tu aies été en prison … je ne sais plus vraiment qui croire, mais … » je supposais que s'ils avaient rien dit ils avaient raison. Et ils avaient raison j'en suis certaine. Une petite fille si jeune ne peut pas supporter ça. Mais je n'étais pas aussi jeune et insouciante moi maintenant.

J'étais vraiment perdue par rapport à tout ça. Je ne doutais pas d'elle. Quelque chose de profond en moi me disais que je n'avais pas à douter d'elle. Comme si nous avions une connexion impalpable. C'était le cas, je l'ignorais juste, ou je ne voulais pas le reconnaître entièrement en tout cas. « Oui, je veux dire. Je ne te connaissais pas à l'époque. Je ne peux pas te juger. » je la regardais doucement. Ce que j'allais lui dire allait certainement lui faire mal, mais je pense qu'elle avait besoin de l'entendre. « Et puis tu sais, je ne veux pas te blesser. Mais mes parents sont les Landy. Ceux qui m'ont élevé, nourrie et logée, qui m'ont vue grandir. » je la voyais triste et instinctivement je posais ma main sur son bras pour essayer de l'apaiser. « Mais … laisse moi le temps de m'habituer à la situation. Tu sais je n'ai jamais eu d'idée précises de qui tu pouvais être, et ce que tu pouvais faire. Il faudrait maintenant que je m'y habitue. » je finis mon café d'un trait. JE ne savais pas trop quoi dire. Une partie de moi était heureuse de la voir. De la connaître, d'avoir de ses nouvelles et de la connaître. Parce que c'est le rêve de tout enfant qui a été adopté. Mais en même temps … j'avais peur que ça change les choses avec les Landy.

Pourquoi avais-je décidé de la connaître plus? Pourquoi avais-je fait cette fugue lorsque j'étais partie. Rien de tous cela ne serait arrivé et... Je n'aurais jamais connu Joe, je n'aurais jamais eu à souffrir comme il m'a fait souffrir et surtout je ne me serais jamais retrouvé dans cette situation. Que pouvais-je faire maintenant? Je n'avais pas le pouvoir de retourner en arrière et c'est ce qu'il aurait fallu à cette instant: retourner en arrière. Changer le passé. Même revenir après ma fugue, juste pour que je puisse m’occupe de la fille que j'avais laissé derrière moi, il y a un peu plus de vingt ans de cela. Et dire que quand j'étais petite, je disais que je détestais les adultes qui abandonnaient leur enfant. Maintenant, je faisais partis de ceux-là, je me détestais. Je finis de boire mon café tout en l'écoutant parler. Je n'aurais jamais du revenir. Après mon évasion de prison, j'aurais du retrouvé mes parents pour essayer d'obtenir leur aide au moins une fois dans leur misérable petite vie. J'avais envie de courir aussi loin et longtemps que je pouvais. M'enfuir. Ne jamais revenir. Malgré moi, je relevais la tête quand elle me dis qu'elle avait été élevé par d'autre que moi. Pourquoi eux, ne lui avaient-ils pas parler de moi? Je leurs en voulaient. S'était leur devoir, non? Je lui répondis:

- Ne t'inquiètes pas, je sais. Je sais qu'ils ont pu te donner une meilleure vie, qu'ils t'ont bien traité c'est ce que tu méritais.

Moi au contraire, je méritais juste qu'elle me déteste. Je lui avait clairement dis, qu'elle avait été un accident. Malgré cela, j'avais essayé de m’occuper un minimum d'elle, au moins la nourrir. Mais a 18 ans avec un mari qui vous bât, comment vous voulez faire? J'ajoutais ensuite:

- T'inquiètes pas, tu as tous le temps qu'il faudra. Je sais que sa prendra peut-être du temps et que peut-être tu n'accepteras jamais l'idée que je sois ta mère mais je voulais juste te rencontrer, voir ce que tu es devenu en étant loin de moi et puis si jamais tu as un jour envie de parler de quoi que se soit, je serais là...

J'avais réellement pris conscience que j'avais une fille. Je crois que la prison m'avait littéralement changé en quelqu'un de bien. Je ne voulais pas revivre cela, je voulais rester dans les rangs. J'espérais qu'elle accepterais qu'on passe des après midi ensemble. Il fallait que je lui parle de ses pouvoirs mais je crois sincèrement que ce n'était pas le moment. Sa ferait trop de chose d'un coup et je ne sais pas si elle le supporterais...

I want to know you
it's not a crime

Je la regardais. Quelle n'était pas ma surprise face à tout ça. Qu'est ce que je pouvais bien faire ou même dire. Je crois que j'avais bien besoin de prendre un petit peu de temps pour réfléchir à tout ça. J'en avais vraiment grandement besoin. Ca faisait beaucoup d'informations pour une seule personne en si peu de temps. Mon ignorance de plusieurs années a été anéantie et comblée en l'espace de cinq minutes chrono. Je soupirais. J'avais … besoin de temps oui. Elle semblait compréhensive. Et savoir, comprendre que j'avais besoin de temps. En fait je me demandais comment cette femme, que j'avais en face de moi, cette femme qui demandait à tout prix à être mère avait pu avoir été la même qui m'avait abandonnée il y a près de 24 ans. Je .. je ne comprenais vraiment pas, je ne comprenais vraiment vraiment pas. Je la regardais. Ses yeux semblaient aussi perdus que les miens. Et en effet. Ils me ressemblaient beaucoup. Et puis elle avait des gestes. Une manière de se tenir. Plein de petits détails qui font qu'elle me ressemble. Et ça aussi c'est très troublant.

Mais les Landy étaient mes parents. « Je … ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas de place pour toi. Mais. Je dois y repenser, je dois y réfléchir et … prendre le temps de me rendre bien compte de tout. » je ne pouvais pas lui en vouloir. Peut être que je devrais, et peut être aussi qu'une partie de moi même la détestait quand même. Bien au fond. Mais … Son histoire. Maintenant que je connaissais des choses. Plus de choses. Ma vie, le début de m vie … Je me surprenais, je pensais que je serait beaucoup plus en colère que ça. Mais non.

« Si, je pense que si. Mais … J'ai besoin de temps. Je … il y a tellement de temps à rattraper … » Parler, oui il nous faudrait aussi parler. C'était évident. Elle semblait sincère. Terriblement sincère. Et je m'en voulais de tomber dans le panneau. Enfin s'en était peut être pas un, mais j'étais une fille du genre assez suspicieuse en fait. Mais là. Tout ce que je pensais être, la manière dont je pensais réagir. Je la regardais dans le blanc des yeux. Puis doucement en sortant mon téléphone portable je murmurais. « est ce que je pourrais avoir ton numéro de téléphone? » je baissais les yeux puis ajoutais à voix basse « Ma .. Mam .. Maman. » oui elle avait mon numéro de fixe au moins, c'était elle qui m'avait appellée.