Ça faisait un petit moment que je me trouvais aux côtés de Louellyn pour veiller sur elle. J’avais repoussé plusieurs personnes qui savaient se montrer un peu trop insistantes. Il y en avait eu un en particulier qui avait tenté d’attaquer la demoiselle et j’avais dû employer la manière forte. J’avais retardé un peu ma visite chez la police parce que je n’aimais pas me trouver là, surtout que je n’avais pas rien à faire. J’allais raconter quoi? Je poussais un soupir en enfilant un chandail blanc rapidement et je sortais ensuite de ma demeure pour me diriger vers ma mustang. J’aimais cette voiture. Elle était mon petit jouet et j’aimais entendre le grondement du moteur. J’avais retardé et je l’aurais fait encore si Louellyn ne m’avait pas dit qu’elle s’inquiétait et qu’elle aimerait mieux que j’aille en faire part à la police. Je me mettais donc en route vers le poste de police. Je montais le son de ma musique alors que j’ouvrais les fenêtres, laissant le vent me fouetter le visage. Le chemin ne fut pas très long avant que je n’arrive au poste et que je me gare dans le stationnement. Un autre soupir franchissait le cap de mes lèvres alors que je remontais les fenêtres pour ensuite sortir de ma voiture. Je barrais donc les portes pour me diriger vers l’entrée du poste de police.

J’entrais donc à l’intérieur pour me diriger vers l’accueil et demander qui je devais allez voire pour ce genre de chose. Je venais à peine d’entrer que j’avais déjà envie de partir, mais la demoiselle me donnait un numéro de bureau ainsi qu’un nom. Après quelques brèves explications, je me dirigeais dans les couloirs à la recherche de ce fameux bureau. Je laissais mes iris observer les plaques affichant les prénoms de ceux qui occupaient les bureaux et mon regard finit par s’arrêter sur celui orné du prénom : Malicia. Je stoppais donc ma marche devant la porte où je cognais trois coups avant de l’ouvrir simplement. Je n’allais pas attendre sur le pas de la porte qu’elle vienne me l’ouvrir et je voulais finir au plus vite alors ce n’était pas le temps de perdre quelques précieuses secondes. Je fermais donc la porte rapidement derrière moi et je me dirigeais vers la chaise qui se trouvait devant le bureau de la policière. Au moins, il m’avait donné quelqu’un de joli et je n’étais pas avec un vieil homme aigri. Je posais donc mon regard dans le sien en affichant un bref sourire avant de prendre la parole.

« -Bonjour. En fait, je venais vous tenir au courant d’une personne dangereuse. Je suis garde du corps pour l’écrivaine Elayne et quelqu’un à tenter de la tuer. Je n’ai pas pu l’arrêter, il a fini par s’enfuir, mais je pense que vous devriez garder un œil sur lui.» J’avais dit cela tout d’un trait, sur un ton assez rapide. J’avais hâte d’en finir. Je n’aimais pas faire ce genre de paperasse. « -Il s’appelle Blake Anderson si je me souviens bien.»

C’était le genre de chose qui m’ennuyait et que je n’avais pas du tout envie de faire. C’était simple, plus j’aurais fini vite et mieux je me porterais, mais il faut croire que ça n’allait pas se passer de la sorte. Je m’étais donc posé sur la chaise devant la jeune femme pour lui dire ce qui se passait, mes iris bleutés s’étaient directement posés dans les siens et je l’observais. Une femme séduisante pour une policière, c’est la première idée qui me venait en tête. J’aurais surement aimé faire circonstance dans d’autres situations. J’avais déballé ce que j’avais à dire en me disant que cela allait faire l’affaire, mais il faut croire que non vu la réponse qu’elle me donnait. J’avais envie de soupirer, mais je me retenais de faire quelque chose de contrariant. Je n’avais pas envie de remplir tous les papiers nécessaires, ça ne servait à rien, elle n’avait qu’à prendre note de ce que j’étais en train de lui dire et me laisser partir. Ce n’est pas ce qu’il fallait faire, semble-t-il. Je laissais un moment de silence avant de reprendre simplement.

« -Donc si je dois remplir de papiers je vais les faires, je n’ai juste pas envie de passer des heures là-dessus. Juste que je pense qu’il est important de garder un œil sur cet homme.»

Je n’avais pas grand-chose à dire. Ce n’était qu’une agression envers une vedette, ce n’est surement pas la première fois qu’elle entendait parler de ce genre de chose. Il y avait tellement de monde pas bien, surtout avec toute cette histoire de famille qui s’entretue. Ce n’est surement pas la première fois qu’elle devait entendre ce genre de rapport. Je restais assis devant elle, malgré mon envie de partir au plus vite. Je n’avais pas que ça à faire et j’aurais peut-être mieux fait de rien dire, mais Elayne avait la trouille depuis ce jour-là, c’était ma façon à moi de la rassurer. Je ne la quittais pas du regard, l’observant. Ça devait être ennuyant de passer ses journées derrière un bureau à attendre que quelqu’un vienne se plaindre pour une raison stupide. Enfin, je glissais une main rapidement dans mes cheveux en ajoutant simplement à sa question.

« -Non merci. Je ne veux pas de café, mais vous pouvez vous en prendre un.»

M’offrir un café? Ça allait prendre autant de temps que ça? Cette idée ne me faisait pas plaisir, mais puisque j’étais venu autant finir ce que j’avais commencé. J’approchais donc mon siège du bureau pour m’appuyer sur le rebord en replaçant mon regard directement dans celui de la policière. J’affichais un sourire amusé, j’étais là alors autant en profiter et en plus, elle avait de jolis yeux.

« -Ca doit être long passer une journée à attendre que les gens viennent se plaindre non?»